tant qu'on est de passage

Musicien multi-instrumentiste, auteur et chanteur, avec sa voix, ses mots, sur la touche d’une guitare ou celles d’un piano, seul ou partageant l’espace du son.. Aubin nous offre une nourriture pour le corps et l’esprit.

A travers sa musique et sa poésie, il nous accompagne dans un voyage subtil aux énergies multiples et contrastées. Il touche au cœur, et ses chansons réveillent et révèlent les sens en faisant miraculeusement résonner des mondes sensibles, secrets et sacrés.

 

It’s all about music, poetry, love and spirit. The more Aubin’s been freeing his soul, the more his music pervades ours. French singer and poet, he’s been composing and practicing for over 25 years, writing lyrics both in french and english.The music has been shaped, inspired and widened by all sorts of influences, including american blues and rock, european classical music and african roots. Aubin has found in music the ultimate mean of transcendence. You can actually witness this when he is playing on his guitar, bass or piano, and singing along.

 

une version de l'histoire

Aubin a toujours été gaucher. Il eut l’immense privilège de grandir dans la lumière de Nice.

Il a étudié le piano entre 6 et 10 ans auprès d’une professeur austère et conventionnelle, sans révélation.

A 11 ans, en plein cours de maths, tandis qu’on parlait au tableau de K, K’, la spontanéité voulu qu’il s’exclama « K’, c’est fini ! ». Ce qui ne convînt pas à la prof principale, charmante au demeurant. Lors il connut sa première expulsion. Il dut choisir sa voie, non pas celle d’Hervé Villard, non, plutôt celle de la magie des mots, la spontanéité, et n’aura de cesse d’évoluer au-delà d’une certaine réalité à laquelle on l’aurait voulu plaqué. Le choix des mots qui dansent et qui décochent des images ouvrant sur des mondes mystérieux, magnifiques. A l’instar d’un James Joyce ou d’un Johnathan Livingstone, il perçut alors le monde « normal » comme hostile. Il devrait faire son chemin par lui-même ; en quête d’une liberté cachée, en lui, avec une conscience plus vaste qui semblait parfois le guider, et qu’il perdait aussi.

Le monde est vaste et beau.

Pour la musique, le déclic se fait 2 ans plus tard avec la découverte fulgurante de Champagne pour tout le monde de J. Higelin, dans la foulée de Thiéfaine, Cabrel, Charlélie Couture, Lavillier, Gainsbourg. Et les prophètes, les ovnis, les éveillés, Bob Marley, Paul Mc Cartney, Police, Pink Floyd, the Doors, Miles Davis.. La musique, un espace d’immense liberté où les notes ici n’ont plus rien à voir avec celles d’un système qui juge et sanctionne. Longtemps aussi sentira-t-il la distance avec ses contemporains s’évertuant à reproduire la pop anglaise ambiante, une langue qui lui était alors étrangère. Fascination et incompréhension.

Il n’y aurait pas de retour en arrière. Les mots sont là, la poésie est partout, la langue des oiseaux. Les chansons arrivent vite sur les premiers accords d’une guitare prêtée en urgence.
Et tout le temps qu’il lui faudra pour devenir musicien, retrouver le piano, explorer la basse. Une boîte à rythme, un ordinateur, des percussions…

La voix, ce sera une affaire plus longue pour qu’elle s’offre ouverte au monde. La pudeur et l’habitude de chanter en sourdine, les décennies asthmatiques ; oser se confronter au monde trivial, à nu, qu’elle épreuve ! Et quel cadeau ! Il ne se doutait pas des portes que ça lui ouvrirait de devenir chanteur, comment ça l’accompagnerait à explorer ses espaces intérieurs, à intégrer son corps, à harmoniser son être. Comment tout le monde qui était dans sa tête était aussi dans son corps. Ce chemin l’a conduit à accompagner à son tour dans l’ouverture de la voix, dans une reconnexion à l’essentiel.

Il a su par ailleurs renouer avec certaines traditions anciennes et mourra ainsi à 187 ans.